Le Manoir XIVe-XVe siècles

CÔTÉ COUR d'HONNEUR : (à l'origine fermée par des bâtiments militaires disposés en carré).

Le Manoir, à angle droit du Château, est exposé plein sud. On pourrait diviser la belle façade, du XVème siècle,

horizontalement et verticalement en trois fois trois partie. Les parties saillantes, dans lesquelles s'ouvrent les fenêtres, donnent à cette façade ocre un relief et un grand équilibre.

La Renaissance normande allie volontiers la pierre et la brique.

Il faut remarquer encore :

- les fenêtres encadrées de leurs colonnades, surmontées d'un épi et, fait architectural rare, deux épis,

- les grilles annelées en fer forgé,

- les sculptures, au-dessus des fenêtres, que l'érosion a estompées.

C'est dans la chambre de droite au premier étage que le roi Henri IV dormit. Plus tard, au XIXème siècle, Chateaubriand s'enorgueillira d'avoir dormi dans le grand lit du roi.

Espaces

CÔTÉ COUR DES COMMUNS :

Cette façade laisse apparaître une composition très ancienne avec sa tour octogonale flanquée de deux pavillons carrés. La grande pente du toit s'est vue attribuée, au fur et à mesure des nécessités domestiques, de charmantes petites lucarnes. Le raccrochement de cette ancienne partie XIVe au château fin XVIe siècle est très visible à cet endroit.

INTÉRIEURS :


Le colombier

Le colombier dont il ne subsiste que la moitié de la bâtisse date du XIVe siècle. Au XIXe siècle, il a pu servir de jardin d'hiver.

La poterne

La poterne, dernier élément construit par François Gabriel fait la jonction entre le XVIe et le XVIIe siècle. Elle avait pour fonction d'être une porterie défensive avec pont-levis.

En 2014, elle a été l'objet d'une étude approfondie dans l'ouvrage Les Poternes et autres colombiers du Pays d'Auge écrit par Paul et Marie-France Barabé.

En 2015, deux niveaux de cette poterne ont été rénovés.


Le Château fin XVIe siècle

CÔTÉ COUR D'HONNEUR :

Deux pavillons carrés encadrent le vaste corps de logis. L'architecte François Gabriel reprend la tradition normande de l'appareillage pierres et briques dans la construction du Château, cependant il les dispose ingénieusement, faisant ressortir les pierres aux angles arrondis, et il les ordonne encore en quinconce et en rangées d'épaisseurs différentes.

Quand le soleil frise les façades du Château, on assiste à une véritable féérie d'ombres et de lumière créant une dynamique sur chaque façade.

La base de la toiture est ornée de consoles alternant avec des fleurs sculptées dans la pierre.

Les hautes cheminées sont renforcées à leur base par des volutes.

L'escalier à double révolution est un apport du XIXème siècle.



FAÇADE OUEST :

(sur les douves)

Cette façade, en arrière du Château fin XVIème siècle, longue de 60 métres, offre une belle harmonie. Elle se reflète dans les douves qui délimitent actuellement la propriété. Ces douves sont alimentées principalement par La TOUQUES. Des canaux et un système hydraulique permettent de rejeter cette eau dans la rivière.

Les pavillons carrés, enserrant le corps de logis, présentent des fenêtres à l'étage supérieur , en encorbellement, volonté d'un allégement.

L'étage d'apparat est ouvert par de hautes fenêtres de plus de 4 métres préfigurant ce qui , deux siècles après, donnera les alignements des hautes et larges fenêtres symétriques, caractéristiques du XVIIIème siècle.

Les pierres en bossage, leurs alignements variés, leurs épaisseurs différentes, le relief, les couleurs, tout converge pour donner à cet édifice le label "Joyau de la Construction fin XVIème siècle" (décret du 2 mai 1995).

INTERIEURS